1 an après, la situation est la même: on est au courant mais on s'en fout...

On savait les français (et pas que eux d'ailleurs) spécialistes en "je ferme les yeux horreurs, de toute façon on y peut rien"; on en avait eu la parfaite démonstration avec le Darfour par exemple, vous savez cette région d'Afrique où on s'est entretués pendant des mois sans que la moindre télévision ne considère que sa vaille le coup de relayer l'information.
Mais passons, ce n'est pas de ça que je voudrais parler, j'aimerais vous remémorez par contre les évènement, datant d'un an maintenant, qui se sont déroulés en Birmanie. Petit rappel, le 15 aout 2007, le gouvernement (inattaquable parce que protégé par la Chine) décide de renforcé les taxes ce qui entraine, vous vous en doutez, une hausse spectaculaire des prix; inutile de dire que le birman moyen qui survivait avec un smic par an n'a eu plus que son garde manger vide pour pleurer. Jusque là, technique française, on ferme les yeux, "après tout c'est que des jaunes!" dirait Pasqua, mais voila que 1 mois plus tard, soulèvement de la population et surtout des bonzes, leurs moines a eux quoi. Ici, la donne change totalement, religieux = sacré = plus apitoyant = audimat assurée au 20H!! De nouveau, "la griffe" française agit: déferlement médiatique, diabolisation de la junte birmane, ( au demeurant très vite assimilé au communisme, alors que, rappelons le, lorsqu'il a été énoncé par Marx il n'était en rien autoritaire..Mais revenons a nos moutons et surtout, fermons cette parenthèse bien trop longue) et comme prévu, prise de pitié général des français pour ces pauvres bonzes maltraités.
   Et puis, dernière étape du style à la française, ça marque de fabrique, ce qu'est à la France l'équivalent de la choucroute à Strasbourg, le désintéressement total avec l'apparition d'un nouvel évènement, comme le Chinkungunya avait soudain entériné la grippe aviaire, le début des primaires américaine avait stoppé les souffrances des birmans...
   Bref, vous l'avez deviné, si j'écris cet article c'est surtout pour rétablir une vérité que me semble essentielle: la dictature est encore en place, les prix n'ont pas diminués, les bonzes sont toujours en colère mais moins nombreux (en prison ou assassinés) et bien sur, l'ouragan qui s'abattit sur le Myanmar (l'autre nom de la Birmanie) n'a rien arrangé à tout ça.
   "On peut rien faire!", c'est pas complètement faux, mais à mon sens, c'est pas une raison pour ne pas en parler...

Ludo

>>Jésus Christ a dit (un peu près): "L'argent dresse son mur entre les hommes", je voulais juste le citer pour énerver Flo :) (et puis un peu aussi parce qu'il a la classe, dommage qu'il soit pas assez écouté par les papes et la majorité de ses autres représentants d'aujourd'hui, vous savez ceux qui ont des maisons grandes comme des châteaux, des voitures présidentielles ect...)   

Comments

[kathy]

La birmanie est retombée dans l'oubli et Aung San Suu Kyi doit se sentir bien seule.
Mais nous sommes quelques uns à continuer à en parler, mais l'Appel à la mobilisation pour Aun San Suu Kyi et le peuple Birman n'est pas suivie, hélas.
merci de parler de la Birmanie, c'est rare de nos jours.